Village majoritairement composé de Vaudois puis de protestants, il sera partiellement incendié et détruit lors du massacre Vaudois en 1545. Mais il sera peu à peu reconstruit pour avoir son profil actuel. Aux XVIIème et XVIIIème siècles, de nouvelles industries manufacturières, artisanales et surtout agricoles apparaissent : blé, seigle, olives, vignes, mûres, vers à soie qui génèrent des manufactures pour le tissage de la soie, mais aussi de la laine et du lin. D’ailleurs, c’est Philippe de Girard, natif de Lourmarin, qui invente le métier à tisser le lin… Au XIXème, la prospérité s’installe mais, avec elle, l’insécurité. 1921 est une date importante dans l’histoire du village : Robert Laurent Vibert, lyonnais, érudit, homme de lettres et d’histoire, grand amateur d’art mais aussi à la tête d’une grosse fortune, acquiert et restaure le château tombé en ruine. Après son décès, le château est légué à l’Académie des Sciences, Agriculture, Art et Belles Lettres d’Aix-en- Provence, à la condition de créer une Fondation pour l’accueil de jeunes artistes, une «Villa Médicis» en Luberon en somme.

Le Château de Lourmarin est le premier château Renaissance de Provence construit au XVe et XVIe s par la Famille d’Agoult.Le corps le plus ancien du Château a été construit, de 1480 et jusqu’en 1526 dans le style gothique finissant, par le Seigneur Foulques d’Agoult. A partir de 1526, Louis d’Agoult- Montauban, page du roi François Ier, et son épouse, Blanche de Lévis-Ventadour, firent élever l’aile Renaissance d’une remarquable unité et pureté de style. La construction cessa vers 1560. Le Château de Lourmarin fut sauvé de la ruine et entièrement restauré en 1920 par l’industriel Lyonnais Robert Laurent- Vibert, qui le légua par testament aux propriétaires actuels : L’Académie des Sciences, Agriculture, Arts et Belles-Lettres d’Aix.Il est aujourd’hui classé monument historique (1973) et lieu culturel à la programmation riche et variée. En plus de posséder une architecture exceptionnelle, dont un escalier à vis à double torsade, le Château est richement meublé et présente de très belles collections de gravures, objets d’art ou encore instruments de musique.

Chaque vendredi matin, tout au long de l’année, c’est jusqu’à 150 exposants qui prennent place au coeur du village. Commerces de bouche, en majorité locaux et raisonnés ou bio, artisanat, habillement, cadeaux… Aux mois de juillet et août, le marché attire de nombreux visiteurs, n’hésitez pas à venir tôt si vous préférez le calme !
Producteurs et artisans
Lourmarin compte une centaine de commerces disséminés dans ses rues et ses ruelles.

La « vraie lavande », dite aussi lavande fine, qui poussait autrefois à l’état sauvage dans nos régions, bénéficie depuis 1981 d’AOC huile essentielle de lavande de Haute-Provence. Ce qui permet de lutter contre les importations des Pays de l’Est. La zone d’appellation, au-dessus de 800 mètres d’altitude, comprend les Alpes de Haute – Provence, les Hautes Alpes le Vaucluse et la Drome (600m).

Le lavandin, hybride de l’aspic et de la lavande vraie, s’étend sur près de 15 000 hectares. Le principal bassin de production est le plateau bas-Alpin de Valensole. Il représente plus d’un tiers des superficies, mais il est également cultivé dans le Vaucluse.